film d’animation – 5 minutes -musique de Claude Yvans – réalisé avec des vieux négatifs et diapositives retouchés, grattés, découpés…Le tout est une libre interprétation de Frankenstein de Mary Shelley. Elle a écrit ce texte au bord du lac Léman et c’est là que je suis née…
2007 :
lieux : l’unité psychiatrique de Fresnes et à La Ciotat
sujet : Œdipe à Colone de Sophocle.
durée : 39 minutes.
technique :
Texte du chœur dans « Œdipe à Colone » de Sophocle, lu par Denis pendant les répétitions de notre travail qui a aboutit au film « Œdipe mon frère » tourné à l’unité psychiatrique de la prison de Fresnes en 2006
Réalisation : Marie-Hélène Fabra
avec la collaboration de: Jean-Pierre Chrétien Gony, Catherine Busseuil, Jérôme Coulomb, Beno ît Weiler, Barbara Lefranc, Janusz Mrozowski et les détenus/patients de l’unité psychiatrique de Fresnes. Sujet : ce film rend compte d’un travail mené autour de la dernière tragédie de Sophocle : Œdipe à Colone, à l’UPH (Unité hospitalière psychiatrique) de Fresnes. Cette pièce raconte le retour d’Œdipe dans la Cité : ses difficultés à être accueilli, la confrontation avec son passé et sa famille : le rapport peut s’établir assez aisément avec la situation de ces hommes, tous sensés sortir un jour de prison. Nous n’avons pas choisi de filmer la pièce mais plutôt la manière, voire les manières de nous approprier cette histoire. Le titre le dit d’emblée : Œdipe, mon frère. Nous sommes dans une histoire de similitude, de ressemblance. Avec le metteur en scène Jean-Pierre Chrétien-Gony, le musicien Jérôme Coulomb et l’infirmière Catherine Busseuil, nous avons installé différents ateliers de théâtre, de maquillages et de lectures ce qui nous a permis de mener ce travail avec une vingtaine de détenus, en tenant compte de toutes les contraintes liées à la double structure psychiatrique et pénitentiaire. Mon métier de peintre m’a permis de déjouer à ma manière la difficulté de l’image filmée en prison. Nous avons conçu les maquillages dans un sens très coloré et linéaire puis nous avons travaillé le film à l’aide d’un traitement numérique qui nous a permis de faire basculer la réalité de la prison dans un espace saturé de couleurs et de lignes, pareil à des vitraux animés. Nous avons mêlé aux images tournées à l’UPH, des scènes filmées au bord de la mer Méditerranée qui évoquent les lieux de cette tragédie. Où est la réalité : Dans ces décors réels de la fiction ou bien dans l’univers sur-coloré et sur-dessiné de la prison-hôpital où se déroule le jeu théâtral ?