Bâtard

© Marie-Hélène Fabra
© Marie-Hélène Fabra

Exposition collective à la cave à bananes sur une proposition de Vanessa Morrisset, Éric Angelot et moi-même, en Janvier 2017.

« Comment, quand on travaille dans le domaine artistique, contribuer à une réflexion sur la crise dans laquelle nous sommes plongés, globalement une crise de l’humanisme de la culture occidentale, si bien traduite par la question de Dominique Lestel À quoi sert l’homme , intitulant l’un de ses ouvrages récents ?

Depuis l’Antiquité grecque, l’homme se pense comme autonome par rapport à lanature — un « empire dans un empire » pour reprendre les termes de Spinoza — position l’autorisant à y puiser desressources à sa guise. Or, aujourd’hui, ce modèle aboutit à une impasse et s’avère catastrophique. La question est
évidemment philosophique, politique, écologique, sociologique. Mais comment la traiter de manière artistique?Comment y prendre part en tant qu’artistes ou théoriciensde l’art, d’une manière non secondaire, c’est-à-dire non illustrative — créer des images d’après une idée — ni uniquement militante — créer et s’engager par ailleurs ?

L’exposition Bâtard, organisée à trois, deux artistes et une théoricienne, est avant tout une démarche visant
à être artistiquement actif dans une situation où tout le monde doit être mis à contribution » Vanessa Morrisset 2017

Le Canicule

huile sur toile – 200 x 200 x 3 cm – 2017

Jusque là tout va bien

huile sur toile – 73 x 60 cm – mars 2017

Je vois jusqu’où la peinture peut résister à ma cuisine. Couches, repentis, aérosols, ponçages. Surgissent des formes étranges. Le titre vient de l’impression de chute. Palette entre sang et eau.