Au cours d’une résidence d’artiste dans un hôpital en Normandie, j’ai appris que la morgue, qui se trouvait dans le jardin et devant laquelle nous passions tous quotidiennement pour aller d’un pavillon à l’autre, était surnommée la petite maison. J’ai aimé la familiarité avec la mort à travers ce surnom et je me suis dit que j’avais sans doute beaucoup de choses à apprendre de ces vieillards laids et malicieux qui séjournaient là-bas. Malgré tout, j’avais du mal à trouver ma place comme artiste et c’est pourquoi je me suis mise à dessiner ceux que je croisais à travers les différents moments de leur journée.